INDICATEUR DE SOLUTION
Cet indicateur a pour objectif de suivre l’évolution des surfaces des aires de protection et évaluer l’effort consacré à la désignation de ces dispositifs de protection de la biodiversité.
Cet indicateur offre un éclairage de la situation du territoire vis-à-vis du défi n°2 de la Stratégie régionale pour la biodiversité «Renforcer la résilience des écosystèmes et des territoires, dans un contexte de changement climatique » et répond à l’objectif opérationnel « Etendre le réseau d’aires protégées d’Occitanie pour préserver les réservoirs de biodiversité ».
En 2021, 36,5% du territoire d'Occitanie est couvert par au moins un statut de protection.
1 767 km² de milieux terrestres sont sous protection réglementaire, soit 2,4% du territoire régional.
Les aires protégées sont les principaux outils de protection de la biodiversité, leur création est l’une des réponses apportées par la société pour faire face à la perte de la biodiversité et garantir le maintien des
milieux naturels.
Une aire protégée est définie selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme « un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associés ».
En France, les aires protégées sont créées par différents outils de protection, mobilisés en fonction des enjeux et des objectifs.
Trois catégories d’outils de protection sont ainsi identifiées : la protection réglementaire, la protection foncière et la protection contractuelle.
En 2021, plus d’un tiers de la surface du territoire régional (36.5 %) est couvert par au moins un statut de protection.
Les espaces sous protection foncière et contractuelle participent largement au développement du réseau des aires protégées avec 36.3 % du territoire régional contre 2.4% bénéficiant d’une protection réglementaire.
Les outils réglementaires ont l’avantage de garantir la protection à long terme des espaces naturels, toutefois leur mise en place est longue nécessitant souvent un portage politique fort et concerne des surfaces restreintes.
Parmi ces espaces, les parcs nationaux bénéficient des plus grandes surfaces : le Parc National des Cévennes et le Parc National des Pyrénées couvrent à eux seuls, 70% de la surface totale terrestre sous protection réglementaire.
L’évolution de la surface en protection réglementaire progresse lentement passant de 2.27 % de la superficie terrestre d’Occitanie en 2010 à 2.4% en 2020. Toutefois certains espaces comme les réserves naturelles régionales ont vu leur surface multipliée par trois en l’espace de 10 ans. La dernière est la réserve naturelle régionale du massif du Montious crée en juillet 2020 dans le département des Hautes-Pyrénées.
La maîtrise foncière et les outils contractuels permettent de concilier enjeux de préservation du patrimoine naturel et activités économiques. Leur mise en œuvre plus rapide, facilite également la désignation de grandes surfaces.
Les surfaces contractuelles majoritaires sont représentées par le réseau Natura 2000 et les parcs naturels régionaux.
Les espaces sous protection foncière concernent à peine 1% du territoire régional mais garantissent à long terme la préservation des milieux naturels soumis à de fortes pressions.
L’indicateur basé sur la surface des aires protégées, informe sur la volonté politique de préserver les milieux naturels mais ne prend pas en considération l’efficacité de
cette protection. En effet l’indicateur ne permet pas de faire le lien entre surface en aire protégée et l’état de la biodiversité.
Violaine Meslier, ARB Occitanie
Les couches SIG des aires protégées sont issues des données de la DREAL Occitanie, de la Région Occitanie, des Conservatoires d’espaces naturels d’Occitanie, d’Ariège et du Conservatoire du Littoral.
L’évolution des surfaces d’aires sous protection réglementaire proviennent des données de l’INPN.
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